• Rêve où cauchemar...

    Il fait tout noir. Je sens un petit souffle de vent sur mon visage. Puis, soudain, je me trouve dans une prison sombre, humide et mal odorante. Je suis dans le couloir, pas dans une cellule. Quand je marche, les prisonniers me regardent de leurs yeux de criminels. Ils ne parlent pas. Ni à moi, ni entre eux. J'arrive au bout du couloir et le paysage change.

    C'est une île déserte, au crépuscule. Je marche sur le sable de la plage de l'île. Il est froid. La mer monte et redescend. Comme le premier lieu, l'île est totalement silencieuse. Soudain, un bruit assourdissant retentit au loin. Je plisse les yeux, et j’aperçois un gros cargo qui continue sa route, indifférent à l'île. Le vent souffle, et m'emporte à ma destination suivante.

    Je suis maintenant au sommet de la statue de la Liberté. New York est là, à mes pieds. Je ferme les yeux. Les rouvre, mais le paysage n'a pas changé. Je contemple les avenues, les taxis qui filent à toute vitesse, les gratte-ciels et les gens qui marchent dans la rue. Je me tourne vers la mer. Elle est calme, belle, ce jour là. Et alors que je m'émerveille, je ne vois plus rien. New York est partit, et moi aussi.

    Cette fois, quand le noir se dissipe, je me trouve dans un jardin. Un tout petit jardin. Il est associé à une grande maison et on y accède par une baie vitrée. Je m'en approche, pour regarder l'intérieur de la maison. Je vois cinq personnes, deux femmes et trois hommes. L'une des femmes est une jeune adulte blonde. L'autre, en revanche, est plus âgée et a des cheveux blancs. Deux des hommes sont en réalité des enfants, deux jumeaux bruns, adorables. Et le dernier leur ressemble aussi, mais il est plus âgé, il a sans doute dans les 30 ans.

    Alors, je prends conscience que je suis en train de rêver. Oui, car les cinq personnes que je contemple sont ma grand-mère Edith, ma mère Anna, mes deux frères Julien et Eliott et mon père, Léo. Et ils sont tous morts, la première de vieillesse et les quatre autres dans l'accident de voiture auquel moi seule a réchappé...

    Une larme roule sur ma joue, tandis que je me réveille, seule, dans ma chambre à l'orphelinat.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 11 Janvier 2015 à 11:37

    Salut ! J'ai bien aimé ce petit texte. J'ai souvent du mal avec les histoires d'orphelins que je trouve trop banales, mais j'ai adoré la façon dont tu y arrives doucement, au fil d'un rêve, sans l'annoncer dès le début. Je trouve d'ailleurs ce rêve très bien décrit, je me suis sentie emportée avec la protagoniste. Bref, chapeau bas.

    2
    Dimanche 11 Janvier 2015 à 12:35

    Merci ^^ Ben... en fait, avant de commencer l'article, j'avais aucune idée sur ce que j'allais écrire. même quand j'ai commencé à décrire les lieux, je n'avais pas d'idée d'où ça allait me mener... et Voila! En général, j'écris pas trop de textes courts, mais là j'ai eu envie d'essayer et je suis contente du résultat :)

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :