• La vie délirante des sœurs Carlotta

    Dans la famille Carlotta, je demande la fille. Comment ça laquelle?

    Ah, c'est qu'il n'y en a pas qu'une de fille Carlotta.

    Plus exactement, il y en a 5: • Clara, la "number one"

    • Cara, sa jumelle alias N°2

    • Carla, la troisième de 13 ans

    • Chiara, N°4, l'avant dernière

    Et enfin (oui, c'est pas encore fini)

    • Cléa, la dernière recrue de la fratrie.

    Ça en fait du monde, chez les Carlotta!

  • - Chiara!!!!!

    Je hurle dans tout la maison pour trouver ma petite sœur. La fille qui a sonné me regarde qu’un air bizarre.

    - Tu n’est pas Chiara?

    - Non. Je suis sa sœur.

    - Elle ne m’avait pas dit qu’elle avait une sœur.

    - Normal. Elle n’en a pas une. Chiara!!!!!

    - Mais tu viens de me dire que tu étais sa sœur?!

    - Oui. Mais Chiara n’a pas une sœur, elle en a quatre.

    - QUOI???

    - Bon, tu m’excuse mais il va falloir que j’aille la chercher.

    Je monte les escaliers jusqu’à la chambre de Chiara. Elle est en train de lire.

    - Eh, N°4.

    - Quoi?

    - Y’a une fille qui te demande à la porte d’entrée.

    - Merde! C’est Élise, je lui avait dit de passer pour récupérer son cahier de maths mais j’ai zappé!

    - Sans blague. En tout cas elle a du me prendre pour une tarée.

    Ma sœur descend et je la suit.

    - Au fait, N°4. Plus de gros mots, OK? T’es trop petite pour jurer.

    Elle me tire la langue et va rejoindre la fameuse Elise.

    Je retourne dans le salon, où je jouais à Ni-oui-Ni-non avec Clara, ma sœur jumelle.

    - Qui c’était? demande Clara.

    - Une amie de Chiara

    - Oh.

    Nous continuons notre partie, jusqu’à ce que notre mère nous appelle dans la cuisine.

    - Ouaip?

    - Cara?

    - Oui, c’est moi…

    - Tu pourrais aller chercher Cléa chez son amie?

    Cléa, c’est la plus petite de la fratrie. Elle est encore en CM2 et a 10 ans.

    - Quelle amie?

    - Hum… Marine, je crois.

    - Ça marche.

    En partant chez Marine, je me dis que ça doit être très dur de ne pas reconnaître ses propres filles…

    ♦♦♦

    Lundi matin. Le jour le plus horrible de la semaine. Celui où je me lève le plus tôt, aussi. Parce que c’est à moi d’accompagner Cléa à la garderie en attendant que son école ouvre parce que personne ne peut l’emmener. Oui, ça pourrait être Clara aussi. Sauf que cette traîtresse commence à 10 heures le lundi et que ma mère préfère me faire lever un quart d’heure plus tôt que faire lever Clara deux heures plus tôt… Elle dit que ça la rend de mauvaise humeur pour toute la journée.

    Je prend donc mon petit déjeuner avec ma petite sœur, en silence pour ne pas réveiller les autres.

    Puis nous partons. Je la dépose à la garderie, puis le continue jusqu’au lycée.

    Je retrouve mes amis.

    - Heey! lance Emma quand j’arrive.

    - Salut Em’, salut Thomas, salut Lilly.

    - T’étais encore de corvée ce matin?

    - Ouais. J’ai accompagné Cléa, comme tous les lundis.

    - C’est chiant d’avoir des petits frères et sœurs… ajoute Thomas qui vient lui aussi d’une famille nombreuse: 3 sœurs et 2 frères. Et tous sont plus petits que lui.

    - Bizarrement - je sais qu’on en a discuté plein de fois, mais mon avis n’a pas changé - je trouve ça bien. Je m’ennuierais si j’étais fille unique.

    - J’aimerais tellement être fille unique, soupire Lilly. Mes frères me font tourner en bourrique.

    - Arrête, Lilly! Moi je donnerais n’importe quoi pour avoir au moins un frère ou une sœur, dit Emma.

    C’est la seule fille unique de notre groupe.

    On rentre en cours. Lilly se dirige vers sa salle - elle n’est pas dans notre classe - tandis que nous allons en espagnol.

    ♦♦♦

    Ce soir là, quand je rentre, c’est le chaos à la maison. C’est normal et je ne devrais plus m’en étonner, mais ça me surprend quand même. Clara va à son cours de théâtre. Carla - ma dernière soeur - a son cours de chant. Pour Chiara, c’est la gym. Et Cléa va au basket. Moi… je ne fais rien, le lundi. Mais les autres jours de la semaine, je dois avoir l’emploi du temps le plus chargé de la famille.

    - Dis N°2, me demande Clara. Tu veux bien m’accompagner, cette fois-ci? La dernière fois, t’es allée au basket de N°5…

    - Si tu veux!

    Le cours de Clara se trouve dans la salle des fêtes du village. J’adore y aller parce que je me rappelle toujours quand on faisait du théâtre toutes les deux. C’était avant que je me rende compte que ce n’était pas du tout mon truc et que je décide de tout arrêter. Clara m’en a longtemps voulu puis elle m’a pardonné quand j’ai commencé la musique. Elle s’est mise à m’accompagner à tous mes concert, et je pense que c’était pour se faire pardonner d’avoir été odieuse avec moi quand j’ai arrêté le théâtre. Elle a compris que la musique c’était ma vie comme le théâtre était la sienne.


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